La confusion est fréquente entre moteur thermique et moteur à énergie fossile, jusque dans la législation européenne. Car si un moteur thermique peut utiliser des énergies fossiles, il peut aussi utiliser du bioGNV ou de l’hydrogène vert avec des bilans CO2 radicalement différents. Car un vrai bilan CO2 ne se calcule pas au pot d’échappement, mais en analyse de cycle de vie. Et le bioGNV est alors dans les meilleures places. Il ne faudrait pas que la législation passe à côté des vraies émissions de GES par erreur.
Or la nouvelle réglementation européenne mesurerait le CO2 au niveau du pot d’échappement, avec une trajectoire de baisse drastique qui condamne la filière bioGNV. Pourtant, un véhicule électrique utilisant l’électricité d’une centrale à charbon ou à gaz est beaucoup plus émetteur de CO2 que le bioGNV. « Si vous ajoutez à cela un prix du gaz en très forte hausse, c’est toute une filière qui s’arrête, indique Gilles Durand de l’AFGNV. Plus personne n’investit dans des camions GNV, alors que la seule réponse d’ici à 2035 pour décarboner le transport lourd est l’usage du biométhane. Nous avons prévu un plan de déploiement à l’horizon 2033 qui permettrait d’atteindre les 120 000 poids lourds fonctionnant à 100 % au bioGNV, soit 20 % du parc actuel !
Retrouvez l’article complet sur Innovation24